À parcourir son rapport, il apparaît clairement que Vincent Duclert a contourné certains évènements critiques pour la France comme l'attentat du 6 avril 1994, la formation du Gouvernement intérimaire, l'abandon des Tutsi aux tueurs lors des opérations militaires Amaryllis et Turquoise, etc. Comment peut-il passer sous silence le rôle de l'ambassadeur de France dans la formation du Gouvernement intérimaire alors que Jean-Michel Marlaud l'avoue lors de son audition à
la Mission d'information parlementaire ? Duclert fait une analyse très informée du rôle du général Huchon avant le génocide. Mais il ne dit rien sur ce que ce dernier fait durant le génocide en tant que chef de la Mission militaire de coopération. Il ne dit pas un mot sur le rapport du colonel Rwabalinda relatif à ses entretiens avec le général Huchon où, entre autres points
« L'utilisation indirecte des troupes étrangères régulières ou non » en soutien à l'armée gouvernementale rwandaise a été abordée, ce qui évoque les missions qui ont été confiées aux mercenaires bien français que sont Paul Barril et Bob Denard. Le général Huchon a été l'ordonnateur de ces missions secrètes avec l'entourage proche de François Mitterrand pour Barril, avec celui de Jacques Foccart donc Jacques Chirac et Alain Juppé pour Denard.