Page d'accueil
France Génocide Tutsi France Génocide Tutsi
Mise à jour :
2 août 2023 Anglais

Le colonel Jacques Hogard et le génocide des Tutsi

Fiche Numéro 27297

Numéro
27297
Auteur
Morel, Jacques
Date
22 mai 2013
Amj
20130522
Titre
Le colonel Jacques Hogard et le génocide des Tutsi
Taille
1863899 octets
Nb. pages
44
Type
Note
Langue
FR
Résumé
Le lieutenant-colonel Hogard a vu en arrivant, notamment à Bisesero "l'horreur des massacres auxquels viennent de se livrer les milices extrémistes Hutu Interahamwe, et parfois la population elle-même, prise dans le lâche engrenage de la terreur révolutionnaire". Il reconnaît qu'un "abominable génocide vient d'ensanglanter le pays" et considère que "ce fait majeur discrédite totalement le gouvernement qui n'a pas voulu ou su empêcher la tragédie." Il a pourtant collaboré avec les organisateurs de ce génocide dans sa zone de responsabilité de Cyangugu. Il a contribué à armer les miliciens dans l'hypothèse d'une arrivée de l'armée du FPR. Ce qui leur a permis de continuer leur "travail" d'élimination des Tutsi, ceci en toute quiétude, car ils se savaient protégés du FPR par les Français. A l'exclusion de toute autre personne ou institution, le lieutenant-colonel Hogard disposait de l'autorité dans la zone de Cyangugu. En décidant de garder le personnel politique, administratif, militaire, qui avait organisé les massacres et de collaborer avec lui, en laissant les tueurs des milices poursuivre les assassinats de Tutsi ou même en le leur demandant, il a contribué pleinement à la poursuite du génocide dans sa zone de responsabilité. L'ensemble des directives qu'il a reçues de sa hiérarchie et l'application qu'en a fait le lieutenant-colonel Jacques Hogard autorise le ministre rwandais de la justice Tharcisse Karugarama à écrire dans son Communiqué du 5 août 2008 que "les militaires français de Turquoise et leurs commanditaires ont pleinement pris en charge le projet génocidaire" et à citer nommément le lieutenant-colonel Hogard parmi les personnalités politiques et militaires françaises les plus impliquées dans le génocide.