Soustitre
Trois années après le putsch qui l'a porté au pouvoir, le général Mobutu aspire toujours à restaurer le prestige de son pays, gravement altéré après les désordres qui y sévirent de 1960 à 1965, et à établir aussi solidement que possible l'autorité de l'Etat congolais.
Pour donner de son pays une image nouvelle aux chancelleries étrangères, il met un terme à l'affaire des mercenaires, se rapproche des Etats membres de l'OCAM, se pose en champion de l'union des Etats de l'Afrique centrale (UEAC).
Pour renforcer son régime, il prend diverses mesures administratives et politiques et fait exécuter l'ancienchef rebelle Pierre Mulele. En accomplissant cet acte arbitraire, le général Mobutu, qui s'apprête à accueillir ses pairs à Kinshasa à l'occasion du « sommet » de l'OCAM, entend prouver qu'il tient en main son pays et reste seul juge des actes que lui dicte la raison d'Etat.